donderdag 12 april 2018

 

Le Balajo, Rue de Lappe 9, 75011 Paris

 

 

Noche cubailajo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Rue de Lappe est pleine de bars et de restaurants. Les discothèques y sont aussi nombreuses. On y trouve le Khao Suay que j'ai visité le jeudi, mais aussi le fameux Balajo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Balajo existe déjà depuis 1936. Deux fois par semaine on y organise des soirées salsa/bachata dans un décor mythique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Balajo n’est pas apparu n’importe où, mais dans un contexte culturel essentiel. Tout commence au milieu des années 1930. Le faubourg Saint Antoine est encore une sorte de village où les auvergnats dominent. Leur instrument traditionnel est la musette, qui est un genre de cornemuse. Mais il se trouve qu’un instrument popularisé à Paname par les italiens lui vole la vedette au début du XXème siècle. Il s’agit bien sûr… de l’accordéon ! Les bals musette essaiment partout dans Paris mais l’épicentre est bien sûr le quartier de la bastille, et le saint du saint : la rue de Lappe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jo France fait partie du milieu des caïds et des souteneurs. Après avoir tenu un hôtel de passe rue de Charonne, il décide d’ouvrir un bal musette qui se démarque du troquet moyen. Il charge un certain Henri Mahé pour la décoration du lieu. Le bonhomme n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà décoré plusieurs cinémas dont le Rex ainsi qu’un bordel de la cité d’Antin et le Moulin Rouge. Mahé s’inspire de l’apparat du "dancing", nouveauté qui apparaît à mesure que le Jazz gagne du terrain à Paris et qui concurrence désormais le décor plus classique et plus simple du bistrot dansant. Le Balajo devient le temple du musette et voit défiler un public d’ouvriers, de filles de petite vertu ainsi que leurs souteneurs. Les bourgeois sont également de la partie. Ils viennent s’encanailler au milieu du bas peuple de marlous et de gigolette. Dans les années 1930, Le Balajo est à la Bastille ce que le Cotton Club est à Harlem : un lieu essentiel qui marquera durablement l’histoire sociale et musicale de Paris.

 

De nombreuses personnalitées d'antan et d'aujourd'hui sont venues au Balajo: Louis Ferdinand Céline, Aletty, Marlene Dietrich, Edith Piaf, Marcel Cerdan, Django Reinhardt, Francis Lemarque, Jacques Pils, Mouloudji, Sophia Loren, Rita Hayworth, Brigitte Bardot, August Le Breton, Spielberg, Prince, Mark Woldberg, Tony Newton, Jhon Dem, Dieudonné, Jean Dujardin...

 

Depuis 1936 le Balajo a enregistré bien plus de 5 millions d'entrées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1982, Robert Lageat et sons fils Jacques  (champion de catch) ont fait du Balajo un des endroits les plus branchés de la capitale en conservant son authentique décoration originale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fil des années avec le déclin du musette, les patrons successifs du Balajo s'adaptent. Le lieu se convertit au rock, puis aux musiques latines. Aujourd'hui Le Balajo programme des soirées salsa et cours les mardis et jeudis, du rock les mercredis, et généraliste les vendredis et samedis.

 

Les dimanches soir, lundis soir et mercredis soir, Le Balajo et disponible pour des fêtes privées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant plusieures années il y a aussi eu des milongas au Balejo, mais maintenant ce n'est plus le cas. Les milongas se faisaient le dimanche.